Pantelleria
Nous sommes arrivés dans l'île tard le soir. Le port initial étant plein, il a fallu aller plus loin, on s'est donc retrouvé au bout d'une digue de béton plutôt inachevée. Le bateau devait à nouveau être totalement nettoyé, puisque l'on avait embarqué quelques nouvelles têtes à Malte, et pas des moindres...
Pour faire bref, il y avait Cécile 1, la nana du skipper, elle est psy et vomit tout le temps en s'émerveillant devant n'importe quoi. Il y avait une autre Cécile, Cécile 2, la nana de Pierrot, le cousin du skipper. Elle, elle rigole tout le temps. Très étonnant. Sachant qu'en plus son rire imite à la perfection l'étalon en rut, vous imaginez la traversée. Cécile 1 et Pierrot tout court ont vomi tout le temps en se demandant ce qu'ils faisaient là. Catherine et sa pince à épiler aussi. Surtout Catherine. Thierry et moi, on était fort. Vu que ça faisait déjà plus de quinze jours que l'on était parti de Hyères. Catherine est la nana de Thierry.
Et puis, y'avait Théo. Je dois vous avouer qu'on redoutait son arrivée. Hyper-costaud. Incapable de rester tout seul plus de deux minutes. Bien sûr, on l'adore. Mais il craint le soleil et faut le protéger. Et sa mère qui vomit tout le temps ! Et son père qui fait le skipper au bout du monde. Théo, il avait deux ans et demi. Un héros, quoi !
Et puis voilà. Pantelleria. N'en parlez à personne. Gardez l'adresse pour vous. Allez-y discrètement. Pantelleria, c'est déjà l'Afrique. Mais c'est toujours l'Italie. Si certains pêcheurs vous rappellent votre voisin beur, ne vous étonnez pas. L'île est le dernier bout d'Europe avant l'Afrique. On y mange bien, on peut y boire et on y nage beaucoup. Ancien volcan, ancienne base aérienne mussolinienne, ancien port canardé vraissemblablement par les alliés avant le débarquement en Sicile (le port est toujours obstrué par des blocs de béton), à Pantelleria, j'ai vraiment eu l'impression d'être loin. Après Malte, ce cendrier flottant, la chaleur de l'île italienne était rafraîchissante. Alors, quelques photos. Pas grand-chose. Si vous connaissez, si vous y êtes allés, on peut en parler.
Une décharge publique (?) de l'île. Au fond à gauche, mon canapé. Au premier plan, ma baignoire. Il Faisait plus de 30°. Un garage bleu dans le village. Voilà. C'est tout pour cette île. Sachez quand même que le sirocco y souffle et que nous en fûmes victimes l'histoire d'un soir. Les marins étant solidaires, tout s'est bien passé. Sauf un yacht anglais qui voulait se caler entre deux bateaux italiens. L'anglais faisait 5 mètres de large pour 3 de disponibles. Ce fût la guerre. L'anglais a perdu. Il a même accroché une vieille ancre qui traînait au fond. Fous rires des marins. Bonne soirée en perspective. Surtout qu'on avait rencontré le belle ragazzé di Roma : Federica é Anna.. Elles nous ont apporté 1 kilo de glace ce soir-là. Y'avait tous les parfums. Vous imaginez.
Comme vous avez du mal à imaginer, voici des photos de Fédérica et Maria, une autre amie à elle, des Romaines comme on en rêve...